Un propri?taire d'une soci?t? priv?e qui poss?de un capital de 1,25 milliard de yuans (150 millions de dollars) a ?t? ?lu mardi leader de la province du Zhejiang (est de la Chine), contigu? ? Shanghai, centre ?conomique de la Chine.
Xu Guanju, 42 ans, pr?sident du conseil d'administration du groupe Chuanhua Zhejiang et pr?sident de la F?d?ration de l'industrie et du commerce du Zhejiang, a ?t? ?lu vice-pr?sident du comit? de la Conf?rence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) pour la province du Zhejiang.
"Je suis tr?s honor? et je me sens charg? d'une lourde responsabilit?", a dit ce leader nouvellement ?lu. Et d'encha?ner: "Je m'efforcerai de travailler pour le d?veloppement de l'?conomie priv?e et apporterai une part de contribution au progr?s de toute la province".
Xu a cr?e sa compagnie avec un simple cr?dit de 2 000 yuans ( 242 dollars), il y a dix ans et elle est devenue aujourd'hui la plus grande usine chimique priv?e de la province. Son histoire de r?ussite se r?pandait comme un miracle parmi les r?cits l?gendaires des paysans-millionnaires dans la province du Zhejiang qui sont devenus la force la plus active dans la marche vers l'?conomie de march? de cette province chinoise.
Il y a trois ans, la compagnie de Xu a commenc? ? ?tablir des cellules du Parti communiste chinois (PCC) afin d'am?liorer la morale et la qualit? de ses employ?s. Cette initiative a ?t? imm?diatement soutenue par Hu Jintao, actuellement secr?taire g?n?ral du comit? central du PCC et vice-pr?sident de la R?publique populaire. Et d'autres compagnies ont suivi son exemple.
Avant M. Xu, Yin Mingshan, pr?sident du conseil d'administration du Groupe industriel Lifan, a ?t? ?lu vice-pr?sident du comit? de la CCPPC pour la municipalit? de Chongqing, la plus grande ville en Chine du sud-ouest. Yin est le premier homme d'affaires chinois ? acc?der ? ce poste en Chine depuis 1978, ann?e marqu?e par le lancement de la politique de r?forme et d'ouverture sur l'ext?rieur.
L'?lection de Xu et Yin est consid?r?e comme une tendance politique importante depuis le XVIe Congr?s du Parti communiste chinois tenu ? la mi-novembre 2002.
Le syst?me consultatif du peuple, plac? sous la direction du PCC et la coop?ration entre la multitude de partis politiques que compte le pays, est un des syst?mes politiques fondamentaux de la Chine. Compos?e de personnalit?s du PCC, de divers partis d?mocratiques, d'organisations non gouvernementales, de diff?rents groupes ethniques et d'autres couches sociales, la CCPPC remplit ? tous les niveaux la fonction politique de consultation, de supervision d?mocratique, de participation et de discussion des affaires d'importance majeure.
Xu et Yin sont ?galement pr?sidents de f?d?rations provinciales de l'industrie et du commerce qui ont ?t? d?sign?s comme assistants du gouvernement dans le traitement des affaires avec le secteur priv?. Ces postes ?taient aussi occup?s par des hommes d'affaires avant la fondation de la r?publique populaire de Chine en 1949, mais ils ne poss?daient pas autant de capitaux ? l'?poque.
Repr?sentants d'une nouvelle g?n?ration d'homme d'affaires chinois, Xu et Yin occupent ces postes sans avoir abandonn? leur propri?t?.
Ces ?lections indiquent que les propri?taires des entreprises priv?es chinoises participent aussi ? la construction du " socialisme ? la chinoise", a dit Qiu Jibao, patron d'une soci?t? priv?e et membre du comit? de la CCPPC de la province du Zhejiang.
Conform?ment ? l'orientation d?finie par le 16?me Congr?s du PCC, les commer?ants ind?pendants, les propri?taires de firmes priv?es et les hommes d'affaires qui ont tous contribu? au d?veloppement de la soci?t? par leurs propre labeur et leurs op?rations honn?tes sont aussi des constructeurs du socialisme ? la chinoise.
L'?lection de millionnaires comme responsables du gouvernement a n?anmoins besoin de l'assentiment de la population.
Il leur est interdit de servir leurs int?r?ts personnels au moyen de leurs postes officiels, a dit Hu Deping, chef adjoint du D?partement du travail du front uni relevant du comit? central du PCC, ajoutant que "nous ferons tout notre possible pour pr?venir les abus de pouvoir et la corruption".
Cai Dingjian, directeur de l'Institut de recherches de l'assembl?e du peuple de l'Universit? de Beijing a d?clar? avec confiance qu'il est absolument normal que les propri?taires des entreprises priv?es soient nomm?s ? des postes politiques depuis le fort accroissement de leur influence ?conomique.
La Chine comptait 24,33 millions de commer?ants ind?pendants et 2 028 500 compagnies priv?es avec un capital de 216,48 milliards de dollars fin 2001.
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