Présidente chinoise du BDE Harvard

Le président du BDE Harvard n'est pas la fonction la plus prestigieuse, mais vu que 7 présidents des Etats-Unis étaient issus de Harvard, et que le BDE regroupe plus de 13 000 étudiants (d'où sortiront peut-être d'autres présidents), on peut facilement sentir son poids.

Le président du BDE prendra part à des manifestations politique et culturelle officielles au nom de Harvard. Il s'agit à la fois d'un challenge et d'une expérience enrichisantes.

L'élection du président du BDE Harvard est toujours marquée par une vive concurrence. Au cours de la dernière élection, il y a eu en tout 47 candidats issus des 11 divisions de la section générale des recherches. Les candidats doivent rendre public leurs plans de travail, donner des discours et passer un examen.

L'élection du président du BDE Harvard est similaire à celle du président des Etats-Unis. Un candidat travaille toujours avec une équipe dont les membres sont en charge de missions différentes : plan de travail, discours, publicité, affichage, questionnaire... Mlle Zhu Cheng, jeune et jolie femme d'origine shangha?enne, s'est consacrée corps et ame à l'élection, et a fini par l'emporter sur tous ses concurrents en laissant un bon souvenir.

Pourquoi a t-elle voulu participer à cet événement ? "Au début, je voulais simplement montrer qu'une étudiante chinoise n'était pas seulement sérieuse dans ses études mais pouvait également posséder un certain leadership.'' a expliqué Zhu qui étudie les méthodes d'enseignement à Harvard. Aujourd'hui, elle n'a pas de pression en tant qu'étudiante, mais quand elle enseignera, elle sera jugée par les autres et devra gagner leur confiance. Elue présidente du BDE, Zhu pense qu'en plus d'une formation complémentaire, elle aura plus de chances de gagner la confiance des autres en acquérant de meilleures compétences.

La culture chinoise a été le talisman de Zhu pour remporter la victoire. "La culture chinoise est encore inconnue pour la plupart des Américans, surtout quand il s'agit de la Chine du 21e siècle. Mes collègues ont probablement vu l'avenir de la Chine à travers moi.'' Dans le plan de Zhu, outre les projets d'échanges concernant les étudiants et les informations, ainsi que la mise en place d'un système de soutien financier, le point dont est le plus fière Zhu est la création d' activités culturelles autour des ? opéras traditionels chinois ?.

"Je continuerai à organiser des seminaires sur l'opéra du Henan ou le ta? chi pour mes professeurs et collègues'' explique avec enthousiasme Zhu Cheng. Elle pense que, pour devenir une bonne présidente du BDE, elle doit se distinguer des autres. "La culture chinoise, telle est ma couleur.'' La culture chinoise a marqué des points grace au succès remporté par ses séminaires sur "La danse chinoise''. "Tant mieux, je suis d'origine chinoise !'' a déclaré Zhu.

Un séjour facilité à Harvard 　

Mll Zhu Cheng a pris l'habitude de s'exprimer en Chinois et en Anglais. Ses parents sont très heureux d'avoir une fille aujourd'hui célèbre à Harvard. Le père Zhu s'est voulu rassurant sur le séjour de sa fille en indiquant qu'elle ne souffrait d'aucune pression financière : "Elle re?oit, d'après mon calcul, plus de 1 000 000 de yuans par an en tant que boursière.''

L'année dernière, les parents de Zhu sont allés voir leur fille à Harvard : "Harvard a tout pris en charge. C'est un avantage réservé à l'élite des étudiants.'' Du fait de son élection, Zhu Cheng est encore plus occupée qu'auparavant, et enseigne en plus le Chinois à l'université (Harvard d'engage parfois des élèves étrangers pour enseigner leur langue maternelle).

Avec 5 000 USD par mois, les boursiers mènent une vie confortable aux Etats-Unis. Harvard leur fournit par ailleurs un logement gratuit. Zhu pourrait donc dépenser tout l'argent à sa guise, mais préfère observer la tradition chinoise de modestie et d'épargne. Ainsi elle n'achète guère de vêtement. "Je préfèrerais donner mon argent pour des causes d'intérêt public.''

Une orientation vers les médias

Zhu a passé six années aux Etats-Unis et elle n'a pas encore eu le temps de retourner voir ses parents restés en Chine. Elle garde néanmoins contact avec eux par e-mail et téléphone. Quant à ses projets d'avenir, elle pense vivre entre les deux pays. "Je suis d'origine shangha?enne, je ne vais pas couper mes liens avec la ville la plus dynamique du monde sur le plan économique.'' "Je vais bien entendu continuer d'enseigner puisqu'il s'agit de mon option à Havard. J'aimerais également travailler dans les médias. Je souhaiterais introduire en Chine les expériences américaines en matière d'éducation ouverte à distance.'' a affirmé Zhu Cheng.